La réaction de Michaël

Je me suis assis et j’ai relu la lettre de Jésus plusieurs fois. J’étais littéralement « scié », car je ne m’attendais pas à une telle réponse. « Il » m’avait pris au mot. Mais quelle responsabilité ç’allait être de transcrire ce « chemin d’Emmaüs » du 21e siècle ! Et je me suis souvenu alors de ce qu’Il avait dit : « L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, il vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » A la grâce de Dieu !

Le soir venu, j’ai placé – comme convenu – une bougie allumée à ma fenêtre, la seule qui me restait : celle d’Amnesty International. Les passants ont dû se demander quel était cet original qui n’attendait pas le 10 décembre pour allumer sa bougie en même temps que les autres. Les deux jours qui ont suivi m’ont paru longs et interminables, tant j’étais impatient de commencer cette incroyable interview. Pour m’y préparer, j’ai ouvert l’évangile de Marc et, au fil de ma lecture, j’ai noté, verset après verset, chapitre après chapitre, mes interrogations, mes étonnements, mes difficultés de compréhension.

Le troisième jour, j’étais réveillé dès six heures du matin, incapable de dormir plus longtemps. Après une bonne douche et un déjeuner copieux, accompagné de deux bonnes tasses de café, je me sentais « d’attaque ». A sept heures et demie, j’ai allumé mon ordinateur et ouvert fébrilement ma boîte mail à la recherche du lien annoncé. Néant ! Je ne m’étais pas posé la question de savoir à quelle heure on se levait là-haut ! 

Quelques secondes plus tard, un petit « Glîîîng ! » m’annonce l’arrivée d’un nouveau message. Je l’ouvre immédiatement, curieux de voir à partir de quelle adresse il a été expédié. J’en suis pour mes frais : il émane de ma propre adresse mail, michael.xxx@hotmail.com, comme si je venais de me l’envoyer à moi-même. Le message est laconique :

Bonjour, Michaël.
Voici le lien : https://…….
J’attends ton appel.
A tout de suite,
Jésus

Vite, j’ouvre mon Evangile à la bonne page (j’avais laissé un signet au début de l’évangile de Marc) et le carnet de notes quadrillé tout neuf que j’ai acheté l’avant-veille à la papeterie voisine pour y noter toutes mes questions et ses réponses. Puis je clique « religieusement » sur le lien et – ô miracle – voici que démarre la plus longue et la plus inoubliable conversation de mon existence.